- surrection
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surrectionn. f. GEOL Fait de surgir, de se soulever (pour un sol, un socle, un rocher, etc.).⇒SURRECTION, subst. fém.A. — GÉOL. [À propos d'une zone de l'écorce terrestre] Action de surgir, de se soulever en bloc; résultat de cette action. La surrection des Vosges semble avoir déchaîné de bonne heure des forces torrentielles dont la contrée a fortement subi l'empreinte (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. fr., 1908, p. 200). [Vers la fin du tertiaire] les grands fleuves mondiaux actuels s'ébauchent dont l'existence est imposée par les dernières surrections montagneuses: un Mississipi, un Rio de la Plata, un Nil, un Danube... (COMBALUZIER, Introd. géol, 1961, p. 156).B. — P. ext., littér. Redressement. À quoi s'amuse cet homme? Il redresse lentement de petits genoux pliés, il allonge un corps pelotonné; parfois, c'est la surrection des jambes maintenues à angle droit avec le buste (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 214). Et Jean ne pouvait s'échapper, lui-même pris par cette immobilité (...) de plus en plus inexplicable. Malgré lui, il attendait un mouvement rapide, une surrection de l'un ou de l'autre; surtout de l'Espagnol (LA VARENDE, Goût esp., 1946, p. 161).— Au fig. Émergence. La surrection des États-Unis et de l'URSS devenus super-puissances (BEAUFRE, Dissuasion et strat., 1964, p. 169).Prononc.:[
(
)
]. Étymol. et Hist. 1. 1119 surrectïun « résurrection » (PHILIPPE DE THAON, Comput, 860 ds T.-L.); 1507 « action de se lever » (LA CHESNAYE, Nef de santé, f° 47 r° ds GDF.); 2. 1886 géol. (LAPPARENT, Abr. géol., p. 348). Empr. au b. lat. surrectio « action de dresser, érection », « résurrection », de surrectum, supin de surgere « se lever, surgir ». Entre le XVIe et la fin du XIXe s., le mot ne semble pas attesté.
surrection [sy(ʀ)ʀɛksjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1904; « résurrection », v. 1119; lat. surrectio, de surrectum, supin de surgere « surgir ».❖1 Géol. Fait de se soulever; soulèvement en bloc d'une zone de l'écorce terrestre. || « La surrection de l'Atlas tellien » (Rev. gén. des sc., 30 juin 1904, no 12, p. 617).1 La surrection des chaînes de montagnes, consécutive au plissement, peut donc être assimilée à la formation des aires de surélévation et des aires continentales.Émile Haug, Traité de géologie, t. I, p. 531.2 Didact. Apparition, naissance, émergence.2 (…) loin de rejeter le passé les cultures actuelles encouragent la compréhension de tous les arts, depuis le préhistorique jusqu'à celui des Araucans. La surrection d'arts qui traceraient une route vierge est un problème important puisque le tonus humain est lié à la création de rythmes ascendants.A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. II, p. 253.
Encyclopédie Universelle. 2012.